Le lac Mandeville est eutrophe et les éclosions de cyanobactéries y sont récurrentes. Bien que la majorité de son bassin versant soit forestier, les deux causes principales de l’eutrophisation accélérée relèvent de son environnement immédiat : l’occupation des rives par les résidences et l’agriculture. Des efforts importants ont été réalisés par tous dans les dernières décennies, ce qui a conduit à ce que le lac Mandeville passe du niveau hyper-eutrophe à méso-eutrophe. Cependant, pour que l’amélioration se poursuive, les pratiques agricoles doivent davantage s’adapter à ce milieu à la fois fragile et recelant une grande biodiversité. Le territoire à l’étude couvre essentiellement les municipalités de Mandeville et de Saint-Didace.

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Dans un premier temps, en juin 2022, une rencontre explicative a permis un premier contact avec les entreprises afin de cibler les besoins et le soutien professionnel, technique et financier nécessaires pour mettre en place des actions en agroenvironnement au sein des entreprises. À la suite de cette rencontre, l'ensemble des entreprises exploitant des terres sur le territoire visé par le projet a été contacté et sensibilisé aux pratiques agroenvironnementales. La moitié d’entre elles a été rencontrée individuellement par AGIR Maskinongé accompagné par un agronome et/ou un ingénieur d’un club-conseil en agroenvironnement. Lors de ces rencontres, des recommandations d’améliorations ont été effectuées en fonction des besoins et des intérêts des entreprises agricoles (culture intercalaire, haie brise-vent, bande riveraine, enrochement de sortie de drain, réfection d’avaloir, renouvellement de prairies). En 2024, les actions concrètes sur le terrain ont commencé. Voici, en chiffres, quelques résultats significatifs obtenus :

 

• 1 rencontre pour le lancement du projet (trois exploitants agricoles et sept intervenants présents)

• 1 rapport "Portrait et solutions"

• 5 entreprises agricoles rencontrées individuellement et ayant reçu des recommandations

• 10 entreprises agricoles informées et sensibilisées aux pratiques agroenvironnementales

• 735 mètres linéaires de haie brise-vent arbustive aménagés

• 467 arbustes plantés de quatre espèces différentes

• 3 nichoirs installés

 

​Les actions concrètes en champ auront permis, entre autres, de protéger les cultures et les sols, de réduire l'érosion éolienne, d'améliorer la santé et la conservation des sols, d'augmenter la biodiversité, de diminuer les gaz à effet de serre et d'améliorer la qualité de l'eau.

 

Finalement, dans le but de valoriser les efforts consentis par les productrices et producteurs agricoles pour améliorer la qualité de l’environnement, nous avons mis de l'avant leurs bons coups via la diffusion d'encart informatif sur leur entreprise. Plusieurs autres activités de communication sur les médias sociaux, dans les bulletins municipaux et dans les journaux locaux auront permis de faire rayonner le projet beaucoup plus loin que le lac Mandeville.

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En parallèle des activités en milieu agricole, AGIR Maskinongé a présenté les objectifs du projet à l’assemblée générale annuelle du Comité des citoyens du lac Mandeville. Un bref portrait du milieu a été présenté et l’organisme a répondu aux questions concernant l’historique agricole, les efforts de végétalisation, l’adoption de pratiques agroenvironnementales, le bon voisinage et le suivi de la qualité de l’eau. Ce fut un moment d’échanges important. AGIR Maskinongé souhaite rétablir une certaine harmonie entre les différents utilisateurs du territoire pour protéger ce milieu fragile et recelant une grande biodiversité. Les caractéristiques des environs du lac Mandeville au niveau de la biodiversité sont fortement associées aux milieux ouverts créés par l’agriculture au fil du temps. C’est pourquoi cette cohabitation entre les utilisateurs du territoire est d’autant plus importante. La perte complète de l’agriculture serait défavorable à cette biodiversité.